jeudi 29 octobre 2015

Comment le manga Dragonball a inspiré le film Dragonball evolution

Tout d’abord, comme vous l’avez remarqué, le manga de Toriyama et le film en question portent pratiquement le même nom.
Désormais, après avoir terminé de vous parler des nombreuses ressemblances entre les deux œuvres, nous allons vous expliquer ce qui a réellement inspiré Dragonball Evolution : le cycle de reproduction des castors canadiens. (Attention, ce qui suit est entièrement vrai.)

Ces animaux complexes sont en voie d’extinction depuis des décennies, menacés par leur ennemi juré l’Homme, bipède moche et puant aussi effrayant qu’un chaton en manque de câlins (Piccolo). Pour ces êtres isolés, l’Ennemi est un étranger. Il conquiert leur territoire avec cupidité et n’a qu’un but : faire du monde des castors son monde de destruction et de méchanceté. Parce que ce méchant est vraiment très méchant. Tel un extraterrestre vert et méchant en visite de méchanceté, il va s’immiscer sournoisement et méchamment et créer le chaos d’un air méchant.

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Lorsqu’il vient au monde, le castor du Canada, ou Castor canadensis est peu respecté par ses semblables. Délaissé, il est sans cesse charrié, bousculé et moqué, car différent. Chez les bûcherons canadiens, il est de coutume de penser que canadensis est un être qui souffre de sa solitude (« Qu’est-ce t’as à rester seul, castor ? T’as pas de gosses dans tes bobettes, tabernacle ? » étant un de leurs nombreux dictons.) Ayant pour seuls amis les quelques membres de sa famille, le castor du Canada devra survivre à l’attaque répétée des humains (Piccolo), qui finira toujours par tuer ceux qui lui sont chers (Sangohan). Abandonné, canadensis (Goku) devra apprendre à se forger. Heureusement, et pour la première fois de sa vie, il aura quelqu’un pour le guider.

Grâce à son mentor (Maître Roshi), canadensis apprendra (très) rapidement à contrôler ses aptitudes : le développement de ses capacités d’apnée, la reconnaissance de son environnement, le perfectionnement de ses déplacements aquatiques, la création de barrages IKEA et le Kamé Hamé Ha. Beaucoup plus tard, les scientifiques ont remarqué que très souvent, canadensis suivra aveuglément les miches d’une belle castorette qui le mènera vers sa nouvelle vie.

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À ce point, la vie de tous les castors du Canada est assez semblable. Après avoir entrepris son grand voyage (pouvant atteindre parfois plusieurs centaines de kilomètres), canadensis ne s’arrête que lorsqu’il trouve ce qu’il cherchait : la vengeance. Et les similitudes dérangeantes avec le film ne s’arrêtent pas là. Le seul moyen que possède canadensis pour repousser les offensives de l’Ennemi est de regrouper sept reliques afin d’amener à la vie celui qui les sauvera tous (oui, c’est la vérité. Vous n’imaginez pas tout ce qui passe au Canada.) Avec deux bonnasses castorettes et un castor sexy mais moche, canadensis part en général vers le sud. Sur son chemin, il trouve toujours six des sept reliques : du bois, de la boue, une queue plate (celle de derrière bande de pervers), une dentition parfaite, un lac et un exemplaire de Mein Kampf (parce que les castors du Canada sont très racistes). Mais la septième relique est toujours aux mains du terrible Ennemi et il ne lâchera son bien (un canard femelle) qu’au prix d’un combat terrible durant rarement moins de trente secondes. Au terme de ce combat interminable aux effets spéciaux douteux, canadensis et ses amis déroberont la dernière relique (un canard, je le répète) et commenceront leur œuvre. Les dents, le bois, la boue et le lac serviront à la construction d’un barrage cosy (parce que les castors sont avant tout des maçons portugais). À l’intérieur, les scientifiques ont été très surpris de remarquer que canadensis s’accouple une fois sur deux avec le canard en question, usant de manière inappropriée de sa queue plate de son exemplaire de Mein Kampf (ne me demandez pas ce qu’il en fait). Lorsque le rituel réussit, le sauveur apparaît, liant la queue et la cruauté du castor au bec et à la débilité du canard : le grand seigneur ornithorynque.


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Souvent aux alentours du printemps, la naissance de l’ornithorynque restera un mystère pour tous les humains (qui sont les méchants de l’histoire, je le répète). D’aucuns diront qu’il n’est qu’un animal mignon au même titre qu’un chaton. D’autres, plus sages, comprendront qu’au même titre que les chatons (encore), il signera l’anéantissement de tous les hommes, les Ennemis. Quoi qu’il en soit, les scientifiques sont clairs : le castor du Canada est un antagoniste à ne pas prendre à la légère.

Axman : Alors, le cycle de reproduction des canadensis ne vous rappelle pas une histoire ? Voilez-vous la face bande d’idiots. Moi, je me rallie à leur cause. Tamerlan ? Où t’as mis notre exemplaire de Mein Kampf putain ? Les castors Sayen arrivent, et cette fois, Piccolo ne sera peut-être plus là pour nous sauver !

Bon, j’avoue que j’ai peut-être un peu embelli le cycle de reproduction des castors du Canada, mais avouez, au moins, que ça aurait fait un bien meilleur film que Dragonball Evolution.



jeudi 1 octobre 2015

Les Teletubbies: Histoire d'un aller et retour

L'année de tous les vices: 1997. En plus de signer la fin de la guerre du Congo, la quarante-troisième agression assumée de notre ami Jean-Marie L., la réélection tant espérée en tant que député de la sixième circonspection du bien-aimé Nicolas S., la fin de la guerre du Congo, l'attaque du World Trade Center, et la fin de la guerre du Congo, en ce jour pluvieux, les studios BBC décident de commencer la diffusion de ce qui deviendra rapidement la cause de tous les cauchemars des plus jeunes.
Entre secte, drogues, chants, prostitution infantile, et rires diaboliques, ce nouveau programme mènera des centaines d’enfants en psychothérapie. Et pour cause, les Teletubbies jouent sur notre perception de la réalité, en trompant nos esprits les plus affûtés. Pourtant, l’histoire que Tinky-Winky et les autres nous racontent est loin d’être nouvelle. Accrochez-vous, et commencez à tirer sur votre herbe à pipe. Vous en aurez besoin...



Présenté comme un programme pour enfant, les Teletubbies s’ouvrent sur un monde de verdure et de chants (gay ?). Mais l’air enchanteur ne trompe personne ! Quiconque pose son regard sur le Bambin-Soleil le comprend : on nous cache de mauvaises intentions.
Tout débute avec quatre amis de petite taille, occupés à s'entre-aimer sur le seuil de leur solide bâtisse. Il fait bon vivre ici. L'air est frais, l'herbe est verte et la maison à porte ronde, semblable à un Cul-de-Sac, est recouverte de pelouse. Les quatre nains se prélassent tranquillement... À première vue, rien n'est susceptible de troubler leur quiétude méritée, si ce n'est les relents acides de la fumée épaisse de l'herbe à pipe. Très vite, la situation s'approfondie. En quelques secondes, nous remarquons une relation très ambiguë entre deux des personnages principaux !

En véritable héros de la Terre du Milieu, Tinky-Winky est un être sensible et (gay ?) violet. Jamais loin de son sac à main rouge, ce personnage masculin est le cerveau de l'histoire. Il est doux, frais et réfléchi. Il est de loin le personnage le plus sage et toujours d'une aide précieuse pour l'intrigue générale. Oui mais voilà, malgré le fait que sans lui, on en serait toujours à manger des lapins crus et à se faire bouffer par une araignée géante, il n'est qu'un sbire ! Esclavagé par son propre amour homosexuel, Samsagace, vous l'aurez tous reconnu, est à la botte du porteur de l'Anneau. Ce qui nous mène au deuxième personnage...

Jamais loin de son ami coloré, Po est un petit androgyne à peine plus âgé qu'un bambin. De couleur rouge, comme de par hasard, il est d'apparence docile et discrète. Cependant, Po possède un secret douloureux. Caché aux yeux de tous, la garçonette porte l'Anneau au sommet de son crâne. Et quel anneau, puisqu'il est l'intrigue des cent premiers épisodes ! Si, si, il y a des intrigues dans les Teletubbies... Po, donc, possède une trottinette bleue, symbole évident de son besoin de voyager et du long chemin à parcourir. En bon porteur de l'Anneau, il ne se laisse ni distraire par les femmes de la Comté, ni par l'herbe à pipe, ni par les attraits maléfiques du Bambin-Soleil. Très proche de son ami au sac à main, mais éternellement seul, il partira souvent dans des aventures en solo, croyant qu'il est assez brave pour braver tous les graves dangers gravés sur sa route routée.

À leurs côtés, la plupart du temps en tout cas, Dipsy et Laa Laa apparaissent à des moments clés de l'histoire, afin de ne dénouer aucun problème, de ne sauver personne et de constamment disparaître au moment opportun ! Ils jouent souvent au ballon, ce qui expliquerait leur retard mental, et se comportent comme des enfants. Ou des fous. Dipsy est vert, peut-être. Ou c'est Laa Laa. Je suis daltonien.


Les quatre amis partent donc à l'aventure. Au moyen de 365 épisodes, tous plus effrayants les uns que les autres, ils progressent dans un seul but, mais pour cela, ils doivent devenir quelqu'un d'autre. Ou quelque chose d'autre. Incognito donc, ils font rapidement la rencontre de nouveaux amis, qui rejoindront leur quête, pour le bien de tout Teletubbyland. Car oui, c'est le vrai nom de leur monde...

Constamment, une Voix semble les guider dans leurs aventures. Ce personnage intemporel joue un rôle de guide, mais aussi d'ami et de protecteur. Lui aussi bien touché par l'herbe à pipe, il est présent depuis le tout commencement, immortel, mais vieux. Il est chaleureux et sensuel, adoré de tous, il a toujours son mot à dire, mais il n'est jamais vraiment là, le gueux.
Vous voyez de qui je parle ? Mais si, il a des "affaires urgentes" à régler chaque fois qu'il y a du danger ! La Voix, toujours lointaine, est de loin l'allié le plus important pour les quatre amis, car il est celui qui crie "Fuyez !" lorsqu'il le faut.

Après une avancée considérable, qui les a mené à deux mètres de leur maisonnette, les quatre Teletobbits font la connaissance d'une flopée de nouveaux amis. Ainsi, un nain toujours à la traîne, qui se déplace bruyamment, qui n'est pas très beau et qui ne fait que manger, ferme la cadence. Noo Noo l'aspirateur est en effet l'intervalle comique. Plus avant, un autre ami incarne la beauté et la nature. Il est puissant, mais fragile à la fois. Toujours prêt à sortir des phrases hors-sujet comme "un soleil rouge se lève, beaucoup de sang a coulé cette nuit", la Fleur parlante est un personnage clé. Et s'il est une fleur parlante, c'est avant tout parce qu'une fleur qui parle, ça n'existe pas. D'ailleurs, les arbres parlant de Teletubbyland sont aussi des alliés de choix, si l'on désire perdre une heure et demie de film et endormir son public*.

Quant aux oiseaux chanteurs, ils ne sortent les quatre héros de leurs mort problèmes qu'en dernier ressort, et toujours après une demande explicite de la Voix, qui s'extasie tout de même de leur arrivée tardive. Ces oiseaux, bien que très rares à l'écran, sont un mystère en soi. Pourquoi ne pas les avoir appelés avant ?

Enfin, que seraient devenus les Teletobbits sans leur télé sur le ventre ? Oui, leur télévision est le personnage secondaire le plus important ! Il est celui qui mène les quatre amis dans les moments de doute, celui qui les guide, qui les conseille, voire qui les protège. Il est comme la Carte de notre amie Dora, un Rôdeur inavoué. Il est de loin le personnage le plus aimé. Et, en bonne télé des années 90, il vit très longtemps !

Bien sûr, on ne peut pas comparer une série pour "enfant" avec un tel film, s'il n'y a pas le grand méchant. Figurez-vous que les lapins de Teletubbyland ne sont pas ce qu'ils prétendent être (Cf: épisode 498). Ils sont mesquins, vils et hypocrites. Dépouillés de leur Anneau sur le crâne, ils feraient tout pour le récupérer. Ces lapins sont si précieux. D'ailleurs, dans ce fameux épisode terrifiant, la phrase devenue culte en dit long "Stupide Teletobbit joufflu, ça les abîme !"
Pour finir, si vous n'êtes toujours pas terrifié par la symbolique des Teletubbies, levez la tête vers leur ciel. Si bleu, il est toutefois enflammé d'un terrible regard. Brûlant, le Bambin-Soleil est le Mal incarné. Prenant les traits d'un enfant joueur, il se rit de l'avancée ridicule de la compagnie de l'Anneau. Il voit tout, constamment. Il est cruel et terrifiant, c'est un bambin nom de mille Mildiou. Un bambin ! Une horreur sans nom...




Après tous ces points commun, un esprit sain en viendrait à penser que les Teletubbies ne sont en réalité qu'un rêve du dénommé Samsagace Gamegie, refoulant son homosexualité apparente, et changeant chaque personnage par des équivalents réconfortants. Mais le rêve, comme tous les songes à cette époque sombre, se change irrémédiablement en une chose horrible au fil des épisodes. L'histoire de la Comté laisse place à celle d'un Sauron plus effrayant que nature. Un Sauron-Bambin.
Bien décidé à ne plus souffrir, Sam fera tout ce qui est en son pouvoir pour se réveiller aux côtés de son "ami" Frodon.
Bien sûr, tout ceci n'est qu'une hypothèse, mais est-ce si farfelu que cela ? Après tout, connaissons-nous vraiment les effets de l'herbe à pipe ? Une analyse approfondie de la pipe en question, permettrait de nouvelles découvertes.



*En effet, l'épisode 203 relate l'échange entre Dipsy, Laa Laa et les arbres parlants, loin de toute intrigue générale.